lundi 26 octobre 2020

Un Martien dans le "Royaume de Mariemont"

     

    En ces 299 jours de l’an 2020, un Martien a fait son apparition au cœur du Royaume de Mariemont.

    Cet être étrange, longiligne, vêtu couleur de feuilles d’automne triste, se baladait sur les chemins enchevêtrés du domaine.

    Sa tête énorme et cagoulée, son masque impressionnant par les proéminences de part et d’autre dudit visage, le regard impassible fixé sur l’horizon, il marchait d’un pas allongé et rapide s’imaginant sans doute que s’il n’avançait pas, le monde s’écroulerait autour de lui.   

      Il tenait dans sa main gauche un gigantesque sac de plastique transparent tenu ouvert par un grand cercle de mystères. À l’intérieur, se bousculaient boîtes de conserves, papiers souillés et d’autres objets plus hétéroclites inconnus…

       Dans sa main droite, prolongeant son bras, une pince « attrape-tout » fouettait, de droite à gauche, l’air devant lui, comme si celle-ci pouvait sentir et deviner les particules invisibles et inconnues aux yeux de cet étrange et mystérieux individu.

        Que cherchait-il exactement ?

        Mounia, ma chienne, revint sur ses pas, tourna autour de moi comme à chaque fois qu’une silhouette obscure montre le bout de son nez. Nous nous sommes arrêtées.

        Nous avons regardé cette apparition inhabituelle dans cet environnement automnale. Et, la pluie s’est mise à tomber.

         L’« homme » disparut comme il était venu.

         Où était-il ?

         Où allait-il ?

         Je n’avais pas mon « GSM » pour le prendre en photo...

        Mais si un jour vous croisez dans le « Royaume de Mariemont » cet être étrange et mystérieux, demandez-lui d’où il vient, peut-être qu’il aura la solution pour nous sauver de ces mauvais moments que nous passons sur Terre… qui sait… !

lundi 19 octobre 2020

Promenons-nous dans la forêt de Bon-Secours

 Un, deux, trois, je suis allée au bois,
émerveillée par ces arbres-Rois.

Quatre, cinq, six, je me suis assise,
les oiseaux sifflaient de mes facéties.

Sept, huit, neuf, avec des contes tout neufs,
et des enfants sages comme Titeuf,
Dix, onze, douze, de ma voix douce,
les familles, de tout coeur et sans remous,

Quatorze, quinze, dix-sept,
toujours prêtes et au taquet,
Avec les treize et tout à son aise :
les seize familles, blotties sur mon île,
m'ont accompagnée dans les dédales de la forêt de Bon-Secours
pour une balade poétique, contée et chantée
le temps d'un week-end "Champignons".
La chenille de la Pudibonde se traînait sur une branche.
Elle défilait, lentement, montrant
son poil urticant à tous les enfants.
Quelle magie ! Quelle fascination !
Tous nous étions en admiration
devant son costume de haut standing
aux poils dressés pour nous intimider.
À regret, nous l'avons laissée, entourée de faînes
pour continuer son festin de reine.

Au printemps, peut-être, nous la retrouverons
voletant dans la nuit étoilée.
 

 

lundi 12 octobre 2020

Le jour passe, la vie s'écoule, et cependant le fou se réjouit de l'approche du jour de fête

Voyage, voyage... Mystère & Boule de Gomme... 

De la sorcière à l’ogresse,

    du troll aux autres personnages,

        les histoires sans âge,

            n’étaient point sombres. 

                Elles se passaient dans l’ombre,

                    des classes sans tapage,

                        ou des salles sans truquage

                            avec pour tout bagage :

                                des enfants assis confortablement.

                                    À l’aide de mon shaker,

                                           je les saupoudrais de devinettes,

                                                de chants, de sarabandes…

                                                    en guise de châtiment.

 


 

dimanche 4 octobre 2020

Après six longs mois sans rencontres scolaires...

J’ai eu le grand et heureux privilège de reprendre les « Ateliers Conte & Écriture » au sein des écoles : 

retrouver ces professeurs dynamiques et ces enfants, qui d’année en année, me reconnaissent et « sautent de joie » en m’apercevant dans la cour de récréation, 

écouter leurs phrases où chaque mot a son pesant d’imagination,

écouter leurs phrases où le rythme des mots rebondit en vire-langue,

écouter les phrases les plus saugrenues mais qui apportent leur lot de sourires bienveillants, m’ont déposé un baume bienfaisant sur cette longue solitude due à l’épidémie.

   

J’ai eu le grand et heureux privilège que mon spectacle La Mi Mo, d’après des poèmes de Maurice Carême, renaisse, grâce au Centre Culturel du Sablon (Carnières-Morlanwelz), auprès des jeunes enfants des classes maternelles de l’entité morlanwézienne. 

C’est avec un grand bonheur que j’ai pu voir tous ces sourires, découvrir toutes ces réponses surprenantes aux devinettes, être émerveillée par l’accompagnement de leurs chants en canon et leur écoute attentive et participative aux rythmes… mais pas que…

L’accueil et l’enthousiasme de Anne Deeren du Centre Culturel « Le Sablon »,

l’accueil et l’enthousiasme des institutrices maternelles, qui elles aussi se sont prises au jeu,

l’accueil et l’enthousiasme des enfants qui quittaient le spectacle la mine épanouie et le visage radieux, m’ont déposé, là encore, un baume bienfaisant sur cette longue solitude due à l’épidémie.

 


La semaine prochaine, d’autres enfants et d’autres institutrices découvriront d’autres facettes de mes activités…

lundi 28 septembre 2020

Jour de pluie, jour d'ennui ? Que nenni !

                                               

Ce samedi 26 septembre fut une journée de découvertes dans un lieu magique nouvellement rénové : le Harp Center à Saint-Gilles.

Maria Palatine et Bernard Tirtiaux nous accueillaient, dans cet espace gigantesque où la sobriété et la recherche de la mise en scène des deux locaux bellement nommés « Salle Bleue » et « Salle Terracotta », pour un festival de voix et de harpe.

Au programme de cette journée, que je suivis de A à Z :

10 heures : « Réveil de la voix » avec Marcelle de Cooman. Un réveil tout en douceur et en élasticité pour nos cordes vocales, une exploration sonore avec un petit matériel de tous les jours, mais pas seulement… c’était aussi une mise en lumière sur la technique vocale.

11h45 : Juliette Gauthier, ce jeune talent harpistique, m’envoûta complètement.  Son jeu délicat, sa maturité artistique, le choix des morceaux (Debussy, Fauré, Hasselmans, Hindemith, Tournier, Ravel…) et de leur présentation, sa douceur d’expression et son investissement dans l’interprétation tout en délicatesse et en finesse, font d’elle une future grande harpiste.  Un jeune talent à suivre.  Un moment hors du temps.

Si vous désirez la découvrir, elle jouera dans l’église Saint-Martin à Mignault / Le Roeulx, le dimanche 11 octobre à 16 heures.

12 heures : dégustation d’une soupe « maison »…

14 heures : autre belle découverte, « Atelier La Noeva », chants a cappella : de la musique médiévale à la création contemporaine. Six jeunes femmes dynamiques, aux voix célestes et à la tessiture veloutée, chantant et se mouvant avec grâce et naturel. Du bonheur pour mes humbles oreilles et pour mes yeux sensibles à la chorégraphie des chants.

16 heures : atelier-découverte du processus rythmique TaKeTiNa avec Batiste Vaes et Aline Schurgers au surdo.

TaKeTiNa est un processus de groupe nous permettant de découvrir et développer notre propre potentiel musical et rythmique. Cette méthode permet l’apprentissage et la compréhension du rythme d’une manière naturelle et ludique en utilisant le corps comme instrument. Portés par le rythme du surdo (tambour de basse) et du berimbeau (arc musical brésilien) nous avons été guidés progressivement dans une exploration rythmique associant des pas, des claps, et la voix.

Petite pause autour d’un repas avec une connaissance, elle aussi belle harpiste.  Merci Nathalie.

20h30 : Chansons françaises avec « Franc son sans chaise » d’Olivier Mahiant… là encore un pur moment de bonheur et de poésies… puis ce fut le tour de Bernard Tirtiaux et Maria Palatine à la harpe et au piano.

Bernard nous chanta le « Pays Noir de Charleroi » avec infiniment de délicatesse et d’amour, et la complicité avec Maria l’accompagnant discrètement, me fut une belle révélation de ce couple enchanteur.

Les poésies de Bernard Tirtiaux sont éditées sous le titre de « Lueurs ».

21h30 : « Voyage en Irlande » et le duo Murinae avec Laura Marchetti à l’alto et Diandra Grzeskowiak à la harpe. Ce fut un enchaînement de petites miniatures irlandaises, simples et traditionnelles.

Le retour sur la route fut accompagné par cette tempête de pluies mais pas que … les musiques se bousculaient dans ma tête pour ressortir en notes musées et joyeuses.

Merci à Maria Palatine et Bernard Tirtiaux les gentils organisateurs,

Merci à tous ces professionnels de la voix et de la musique,

Merci aux bénévoles qui nous ont gentiment guidés et servis,

Merci pour cette journée d’harmonie symphonique. 

















 

lundi 14 septembre 2020

À quoi sert l'étendue du monde quand nos souliers sont trop étroits ?


Ces baskets noires à la ligne blanche 

marchaient une fois d’un côté, une fois de l’autre.

Son propriétaire parlait au téléphone et,

tout en se balançant, dessinait sur le carrelage un carré.

On essaie les chaussures par les pieds et l’homme par les épreuves.

 

Avec ses chaussures lignées, zébrées de noir et de blanc,

il ruminait, comme un bœuf, son chewing-gum.

Il dévisagea la petite vieille assise sur le banc de pierre,

d’un air arrogant et supérieur.

Mais qui était cet homme, pour dominer le monde avec cette attitude ?

Pied de paysan et chaussure de seigneur ne vont pas de compagnie.

 

Une paire de bottines brillantes et bien cirées

claquaient sur la dalle du quai.

Elle marchait tête baissée,

admirait songeusement ses pieds nouvellement chaussés.

Regardez vos chaussures et vous verrez le trou de vos bras.




 

17 heures !

Des crissements de roues sur les rails lissés par le temps :

un train s’arrête.

Un voyageur en descend inquiet :

sur le quai… le vide.

Le dos courbé, une chique à la bouche,

il tire sa valise à roulettes sans entrain.

La journée a été rebelle et,

le temps d’une heure… toute sa vie… chamboulée.

Sa paire de chaussures bleues chuinte,

fatiguée de sa journée.

Il ne faut pas jeter ses vieux souliers avant que les neufs soient arrives.


  LES CHAUSSURES DE LA GARE CENTRALE

 écrit en attendant ce train retardataire.





dimanche 30 août 2020

Cela c'est passé un samedi...

 

Bien que le ciel fût de plomb, la pluie, restée là-haut, écouta mes histoires.

Le vent ballotait mes paroles dans le labyrinthe du jardin,

ma voix se mêlait aux chants de la nature bruissante.

Un chat au pelage gris et moelleux s’invita parmi les spectateurs.

Il se promenait tranquillement au milieu des mots, des poèmes, des sons,

et buvait, assoiffé la douceur des récits : n’y a-t-il pas d’autre bonheur que la paix ?









 

www.laconciergeriedenivelles.be