dimanche 29 mai 2022

Sur un petit air de...

Dans un désert 
Y’avait un dromadaire 
Qui se prenait pour le plus grand des sages 
Dans un désert 
Y’avait un dromadaire 
Qui se prenait pour un grand souverain 

Alligators 
Portant un’ amphore 
Ils marchaient fiers comme des conquistadores 
Alligators 
Portant un’ amphore 
Marchaient au pas au son des tambourins 

Dans un désert 
Y’avait un dromadaire 
Qui se prenait pour le plus grand des sages 
Dans un désert 
Y’avait un dromadaire 
Qui se prenait pour un grand souverain 

Les doryphores 
Et leurs passiflores 
Ils trottinaient s’essoufflant comme de pauvres pantins 
Les doryphores 
Et leurs passiflores 
S’essoufflaient aux rythmes des flageolets 

Dans un désert 
Y’avait un dromadaire 
Qui se prenait pour le plus grand des sages 
Dans un désert 
Y’avait un dromadaire 
Qui se prenait pour un grand souverain 

Les gros castors 
Tiraient l’arbre d’or 
Traînaient leurs pattes exécutant comme un menuet 
Les gros castors 
Tiraient l’arbre d’or 
Et ils suivaient au son des grands flûtiaux 

Dans un désert 
Y’avait un dromadaire 
Qui se prenait pour le plus grand des sages 
Dans un désert 
Y’avait un dromadaire 
Qui se prenait pour un grand souverain

Petit exercice pour le plaisir des mots :
J'ai tiré au sort :
- une chanson enfantine : "la Marche des rois"
- un lieu : un désert
- plusieurs personnages : un dromadaire - un alligator - un doryphore et un castor 

Le collage de Joëlle Lartelier (2018)


 

dimanche 1 mai 2022

Un petit poème en hommage aux Pivoines de mon jardin


 Comme des aigremoines

Ancrées dans la calcédoine

Bien à l’abri comme les moines

Elles offrent leur patrimoine

Mes Pivoines

 

Leurs pétales tendres

S’ouvrent sans esclandre

Sous les yeux de la scolopendre

Pour nous surprendre

Les Pivoines

 

Le soleil tout attendri

Et sans brusquerie

Caresse ces broderies

Chant et badinerie

Chœur de Pivoines

 

Avec les pluies accompagnées

De ses vents acérés

Leur corolle apprêtée

Ne sont plus que pétales assassinés

Pauvres Pivoines

 

Elles refleuriront au printemps prochain

Pour m’offrir un nouveau bouquet c’est certain

Je le caresserai encore de mes mains

Comme je le fais chaque matin

Amour de Pivoines