Comme des aigremoines
Ancrées dans la
calcédoine
Bien à l’abri comme les moines
Elles offrent leur patrimoine
Mes Pivoines
Leurs pétales tendres
S’ouvrent sans esclandre
Sous les yeux de la
scolopendre
Pour nous surprendre
Les Pivoines
Le soleil tout attendri
Et sans brusquerie
Caresse ces broderies
Chant et badinerie
Chœur de Pivoines
Avec les pluies
accompagnées
De ses vents acérés
Leur corolle apprêtée
Ne sont plus que pétales
assassinés
Pauvres Pivoines
Elles refleuriront au
printemps prochain
Pour m’offrir un nouveau
bouquet c’est certain
Je le caresserai encore de
mes mains
Comme je le fais chaque
matin
Amour de Pivoines