lundi 6 juillet 2020

Petit poème d'un matin...


Comme chaque matin dans ma cuisine
donnant sur le jardin,
j'écris après avoir bu ma tasse de café.
Le petit déjeuner avalé,
le breuvage noir écoulé,
je prends le cahier jaune.

Je tire sur le ruban marque-page qui, aussitôt,
m'ouvre la porte de la page blanche.
Je choisis le bic de la couleur du jour:
bleu pour le jeudi,
vert pour le vendredi,
noir pour le samedi,
un bic confortable pour mes doigts.

M'appuyant sur mon bras droit,
la main gauche dessine les mots
alignés comme il faut :
l'un à la suite de l'autre.

Parfois ...
je prends une grande respiration,
j'écoute le tic-tac de Gaston l'horloge,
regarde le chien couché sur le tapis vert
surveillant de son oeil, l'air de rien,
le jardin où, pourrait atterrir un chat.

Le silence règne dans ce lieu,
et les idées ne viennent pas toujours là où je les attends.
Un jour va, un jour passe, un jour arrive,
jamais cela ne va vite ... enfin, façon d'écrire.

Mon tabouret, sur lequel je suis posée,
n'est pas d'un confort luxueux.
Malgré le coussin, au bout d'un long moment,
mes fesses s'ankylosent, se disent qu'elles doivent bouger...

29 mars 2020